Poème La rue des mimosas.

La rue est paresseuse,

Toute droite, en pavés,

Bordée de chaque côté,

De maisons qui s’ennuient.

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Les grands arbres dégarnis,

Survivent près des vieux bancs

Et offrent chichement,

Leurs ombres amoindries.

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Au milieu de la rue,

Une grande bâtisse,

Volets clos, sans couleur,

Dort depuis des années.

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Sur le portail rouillé,

Elle est là, oubliée,

Une pancarte informe,

'A vendre ou à louer'.

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La nuit, dans son grand parc,

Quand les chats sont muets,

Parfois, on croit entendre,

Comme des cris de bébé.

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Que de mamans pressées,

En poussant leur landau,

Vêtues de manteaux gris,

Regardent avec horreur,

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Les anges en porcelaine,

Collés à la va-vite,

Sur les murs décrépis,

De la maternité.