C’est l’année quatre-vingt quatre, c’est le grand chaos.
On se demande s’il y a quelqu’un tout là-haut.
Nos villes baignent dans l’avilissement complet.
L’homme, dans la décadence, décidément se plait.
Trop de larmes dégoulinent et l’argent triomphe.
Tout le monde sait bien que l’abcès lentement gonfle.
Le mot amour n’est plus, les dicos sont en deuil.
Les mots comme sentiment ne sont plus sur leurs feuilles.
Le puis de larmes c’est asséché au coin des yeux.
On s’attaque aussi bien aux jeunes qu’aux petits vieux.
A vouloir notre intérêt, nous l’avons perdu.
Que d’énergie gâchée, on dit que c’est foutu.
Soudain, le ciel assombri crache sa douleur.
Mais quels sont donc ces engins, drôle de couleur !
Je n’y crois pas, je les vois ces vaisseaux spéciaux.
Nous sommes à présent là, comme des grands idiots.
Certains gémissent et les autres leur font les poches.
Le profit toujours aveugle et cela est moche.
N’ayons pas peur, l’armée est là pour riposter.
On va peut-être enfin pouvoir se révolter.
Ces soucoupes d’un autre âge diffusent un gaz.
Mais tout à coup, on se regarde et c’est l’extase.