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Anges que nous ne sommes plus
Privés de nos ailes et de notre royaume
Nous errons sur cette terre perdue
Où l'on nous a appellés "Hommes".
Et si notre silouhette vous ressemble
Nos yeux, eux, gardent la splendeur du passé
Et nos mémoires, elles, s'indignent et tremblent
Aux souvenirs de notre déchéance oubliée ...
En ces temps si loigntains à vos yeux
Nous étions Êtres de lumières
Allant et venant à notre guise dans les cieux
Peulplés d'étoiles et de nuages de poussière.
L' Horizon était notre palais de feu
Et l'Océan le reflet de notre Grandeur
Nous étions comme l'Univers se veut:
Intemporels dans l'âme et innocents dans le coeur..
Un jour cependant, l'un de nous s'en alla
Quittant notre maison qu'était l'Infini,
Et en un trait blanc il déchira
Le voile de l'Inconnu pour s'enfoncer dans la nuit.
De cette sanglante décirure s'échappa
Une Entité au manteau de pluie et au regard de froid;
En sa main, uun pentin aux ailes noires,
Silhouette angélique renommée Désespoir.
Le doute, le frisson, la peur puis la souffrance
Et nous perdîmes toute liberté: ce fut notre Déchéance.
Un seul d'entre nous garda les dons du Sort,
Et de ses ailes noires il sème désormais la Mort.
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