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L'AMOUR "PROPRE"
Ce regard que je connais tant
Cette bouche qui m'appelle
Ce silence qui devient gênant
Tous présents à l'appel
Comme une feuille morte
Elle se laisse abandonnée
À la vue de cette porte
Qui ne cède qu'à une seule clé
Ce corps qui n'est plus caché
Ces yeux qui ne voient plus
Ces mains qui parcourent mes pensées
Tout est mis à nu
Comme un serpent qui vire
J'effleure tous ses secrets
À la recherche du plaisir
Qui s'offre tout entier
Ces sourcils qui se rapprochent
Ces lèvres qui restent entrouvertes
Ces doigts qui se resserrent
Tout se manifeste à la découverte
Comme un pauvre affamé
Je goûte à ses offrandes
Aux parfums encore frais
Que ses points sensibles me tendent
Ces cils qui se dressent
Ces ongles qui font mal
Ce sourire qui s'éveille
Tout est prêt pour le final
Comme un train entre en gare
Mon corps s'unit au sien
Au mouvement de ce regard
Qui dessine un va-et-vient
Ces gouttes qui se forment
Ces cris qui se tuent
Ces frottements qui s'endorment
Tout a une fin, même le Q
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