Mon tendre fils qui vient de naître,
Je t'ai donné ta forme et ton visage.
Tuentres dans le monde petit être,
Avec toute ton innocence, tu es sage.
Tu es si frêle, tu es si beau.
Ne te souciant pas des rois-mages,
Tu dors comme un oiseau,
Qui se prépare à un long voyage.
Dors mon enfant bien aimé,
Bientôt, quelques années durant,
tu auras le droit de t'étonner,
De grandir, de quitter tes parents.
Garde ton âme enfantine longtemps,
Tu es trop petit pour me comprendre,
Tu souris à la vie qui t'attends,
tu aimes déjà, ton coeur est si tendre.
Dans ton innocence, tu connais l'amour
et tu le saisis comme il convient
Tu t'émerveilles de ce qui t'entoure,
Dans ton berceau, tout est beau, tu es bien.
A Cédric, Mai 1975