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Les grandes vacances
Enfants, vous sortiez après la pluie voir
Le soleil dans les flaques
Un chapeau sur la tête, vous courriez
Un peu, beaucoup…mêlant lentement
Forme et allure à l’espace mouvant
Souvenez-vous, une barre de fer, vous
Vous rendiez tout au bout de la plage
Et
Restiez à sentir, observer le silence
Ces silences de Bretagne quand
Seul le vent venu des vagues
De la mer semble murmurer des secrets
Que vous, seul, et quelques mouettes
Pourraient percevoir et ne pouvoir décrire
Décrit-on une odeur de varech
sur des rochers
Encore mouillés
de la marée
qui
viens de » se retirer ?
Décrit-on les moules prisonnières de leur écrins
Au milieu des bigorneaux noirs et brins
Qui se détachent, et qui pour seul compagnie
Une étoile de mer dans l’enfance…dit ?
De ces plages cachées avec leurs cryptes émerveillées
Quelques dizaines de mètres carrés au creux des rochers
Matées par la douce masse éternelle
De l’océan allant en venant maternel
Ça vous fait penser aussi à la vase
On s’enfonce, et la terre bave
La mer baigne la plage et embrasse
Vos pieds mouillés à marée basse
Plage dont vous êtes ici, maintenant, l’Invité
Qu’elle soit de sable, de terre, bois ou papier
Océan ensemencé de varech de rocher cortex
Agrippés par des moules, des coquillages complexes
Des galets, ou bordé de falaises effleurées
Des tâches sombres en pièces carrelées
Paisibles, familières, étrangères
Et
Vaguelettes après vaguelettes l’océan
Pousse une vague en avant
Puisant ses forces ainsi, elle
Recule
Puis forte d’voir indiquée un chemin
Elle redescend la vague au lointain
Demain, oui demain
Ce rendez-vous avec vous
La mer
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