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Lire dans les lignes de ma main
Demain matin lire ces lignes,
Les aimer, les applaudir deux mains,
Pourtant seulement rectilignes,
Pour moins qu’une bouché d’pain,
Comme arraché d’une vigne,
Lentement travaillé au levain,
Levant des rimes indignes,
Sur un ton bien hautain,
Cancéreuses mais bénignes,
Pas grand choses, pas malsain,
Une plume qui ne s’arrose,
Qu’au gré de chaque matin,
Qui se consomme à petites doses,
Comme au gré de mon fusain,
Je ne serai jamais un virtuose,
Ma main, n’est pas calibrée,
Pas pour faire grand-chose,
Mais je continue d’exister,
Au travers de chaque prose,
Je continuerai d’avancer !
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