Le vent, l’eau, le feu sont comme toi
Tu n’appartiens à aucune loi ni roi
Que le soleil frappe ou qu’il fasse froid
J’ai ton nom en baptême obtenu de droit
Sauvage, belle et racée
Nourrie de tendres rosées
Lignes de mer enlacées
Sur toi on n’en peut dire assez
Beaucoup te désirent mais ne connaissent pas ton goût
Si âpre soit-il je n’en ai point de dégoût
Bien des amoureux tu as rendu fous
Et tu ne crains ni flèches ni gadoue
Façon d’être, esprit mal connu
Par les lois humaines et des sociétés mal vu
Et pour ton nom, innombrables sont les disparus
Tu ne demandes pas de jolis toits intérieurs cossus
Et pourtant tes parfums ont mille vertus
Contrairement aux états avec institutions qui tuent
Eglises, monarchies aux porcs bien ventrus
Ce sont vos conduites éhontées et vos scandales qui nous polluent
Que sont vos armes ensanglantées et vos langues de bois
Face à l’innocence nue des écrits de foi ?
Vernis mondain sent le boudin contre amour et joie
Enlevez vos hideux masques car liberté ne s’éffraie pas !!!!
Moi je t’adore encore et encore
O toi plus précieuse que tout l’or
Tu ne blesses pas mais rends plus fort
Même si on veut te causer du tort
Phrases interdites bien écrites
Contre langues hypocrites
Lafontaine, Magrite sont tes acolytes
Tu ne possèdes ni or ni pépites
Ton nom est Liberté et, pour toi, j’existe.