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LA SINOPE
Sur les quais du pont neuf un soir d’un dimanche d’automne
Je baladais regardant la Garonne rejoindre la grande bleue
Je me suis assis sur le bord les pieds fleurant l’eau tel Cicéron
Et rêvassait à la folie du temps et d’un bon repas de cordon-bleu
Lorsque je vis par terre une cigarette qui venait d’être allumée
Je décidais d’en tirer une bouffée après avoir nettoyé le filtre.
La fumée pénétrant mes poumons je me sentis étrange, changé
Je prenais en moi la vie d’une autre personne un peu comme un arbitre
Je ressentais ses peines, ses colères, ses pleurs, son ras le bol
C’était une femme, jeune du moins je le pense, abandonnée
Je voyais sa vie, ses galères et là je me suis dit elle s’est noyée
Des larmes coulaient de mes yeux et pan est sorti le bémol
Hé du con pas le temps d’allé pisser qu’on te pique ta clope
Faut pas te gêner bourgeois de mes deux rends moi ma cibiche
Un gros clochard venu de nulle part cassait mon film postiche
Alors je suis parti et je sais que rien ne vaut les quais de la Sinope
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