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L’ennui s’est mis à la tache
Il creuse un trou béant
Toute l’indécence de sa tache
C’est qu’il le fait lentement
Il y prend du plaisir
Et je reste de marbre
Le néant ne cesse de grandir
Et je reste béate
Puis s’acharnent les moussons
Sur ma mécanique aride
Stérile de toutes émotions
Cultivée de peines avides
La confusion est grande
Mais ne cesse d’arpenter
Toute la magnificence
De tous mes regrets
Je m’oublie et me trompe
Accouchant de grandes vagues
Dans les cratères de ma pompe
Qui se creuse et divague
Je reviens de mon monde
Ayant nourris les mers
Enumérant les ondes
Depuis l’envole du père
J’étouffe dans mes cris
Un mensonge subtil
Faisant le paradis
De l’infini et sa bile
Pendue au désespoir
D’avoir copié le père
Mais seulement en prière
Et sans vraiment y croire
Déchiré par l’abîme
D’un courtois faux-semblant
Qui me blesse et m’abîme
Au quel on croit vraiment
Un sourire me masque
Oubliant le véritable
J’accumule les mauvaises farces
Et deviens irritable
L’ennui attaque le tout
Me met les nerfs à vifs
Tout semble devenir flou
On dit que c’est dépressif
L’ironie de la chose
Est à pleurer de rire
Enfin si on l’ose
Et si on ose le dire
Je signe d’une main rougeâtre
L’expression d’un flot sanglant
Une signature macabre
Dont je rêve trop souvent
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