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Que de rideaux froissés,
Me séparent de toi.
Ton armoire refermée,
Diffuse comme à foison,
Ces étranges odeurs,
Qui font tourner la tête :
Des boules de naphtaline,
Qui nagent dans tes lainages.
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Le temps, un tire-bouchon,
Qui tourne sur lui-même,
Le temps, comme un tampon,
Figé au bas d’une page,
Le temps pressé pressant,
Les marcheurs égarés,
Le temps présent qui fuit,
Le passé dépassé.
--
Ton regard se dilue,
Comme la menthe dans l’eau,
Tes beaux yeux ne voient plus,
Que l’ombre de moi-même,
Une ombre sans soleil,
Plus noire que l’encre froide
Qui fuse de la seiche,
Qui s’enfuit, apeurée.
--
Le temps a ramassé,
Toutes les mauvaises miettes,
Le temps, comme un balai,
A effacé tes traces,
A adouci mes plaies
Et il t’a rejetée,
Dans un lieu hors du temps,
Perdu entre deux mondes.
--
Je me souviens si bien,
Assis dans mon fauteuil,
Quand tu venais soudain,
Bien sûr sans le vouloir,
Eclairer mon ennui
Et te voyant si belle,
Je sortais de ma nuit,
Tu étais ma chandelle…
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