Mes doigts cramponnent le vide
Mais ne retiennent que les nuits noires,
Celles qui hurlent ton absence
Dans la folie de mes sanglots.
Peut-être ai-je tourné la mauvaise page
Ou encore y suis-je restée prisonnière,
Pourtant les mots se font lourds ici.
Je porterai toutes les prières
Si celles-ci puissent soudre tes bras aux miens.
Oh, mais ne m'entends-tu pas mourir
Sous tes charmes auquels j'ai été dupée?
J'ai si souvent étreint l'ombre
Que je ne supporte plus la lumière.
Ne me reste que le goût de ta chair
Que je délecte douloureusement
Jusqu'à m'en brûler vivement les lèvres.
Ne me tournes surtout pas le dos
Je ne le supporterai pas, non jamais.
Cette vérité m'aspire dans les abysses
M'y plongeant profondément, m'y noyant
Sortez-moi la tête de l'eau !
Non, ne lâche pas ma main, tiens la fort
S'il-te-plaît, jusqu'à ce cauchemar prenne fin...