Quel village n’a pas sa brebis galeuse.
Ils sourient à leurs mères pas très heureuses.
Les bigotes parlent d’eux à l’heure du thé.
Elles versent une larme, pauvres déshérités.
C’est drôle de parler d’eux en grignotant.
Elles en reparlent, ça fait passer le temps.
D’autres ont oublié quelque part leurs gants.
Elles les appellent fous, c’est vraiment navrant.
Les âmes charitables donnent quelques euros.
Elles pensent qu’ils ne seront pas des héros.
Personne ne veut ou ne peut les comprendre.
On a des oreilles, est-ce pour entendre ?
D’autres disent qu’ils ont l’esprit illogique.
On se cache trop derrière cette logique.
Sur quelles certitudes nous appuyons-nous ?
Nous savons si peu, d’abord qui somme nous ?
L’homme progresse et j’en suis parfois d’accord.
De la vérité nous sommes loin du bord.
Notre progression est comme un grand cône.
Il se compose de préjugés, d’icônes.
Ce cône veut embrasser cet infini.
Il tient sur un point et n’es pas fini.
Il oscille dans un pseudo équilibre.
Attention, ça fait mal une chute libre.