C’est ce que l’on nous montre entre deux films.
Une larme plus puissante qu’un hymne,
Une femme qui n’a bientôt plus de lait
Et la faucheuse qui attend un bébé.
C’est ce que l’on nous montre entre deux pubs.
Une vie là ou ailleurs qui est si rude,
Un caddy rempli d’un côté du monde,
Un ventre vide à l’arrière goût de honte.
C’est ce qu’on entend à travers un disque.
Un enfant qui pleure depuis qu’il existe.
Des mouches qui piétinent un pauvre visage.
Et ce petit qui n’a presque plus d’âge.
C’est ce que l’on ne voit entre deux films.
Des armes que sur un bateau, on arrime.
Des canons que les hommes préfèrent au pain.
Tous ces moyens qui justifient la fin.
C’est ce que l’on ne voit dans la pub.
Ces pauvres qui ne sont pas tous nouveaux,
Ces riches qui souvent nous mènent en bateau.
C’est ce que l’on n’ouïe à travers un disque.
Des dirigeants qui ne prennent aucuns risques,
On préfère que ceux-là culpabilisent.
Pas une bourse ne restera fermée.
Plus personne après, ne sera lésé.
Deux sous donnés, décidément arrangent.
Il faut admettre que tout cela dérange.