Liens commerciaux: @ |
Je m’adresse à vous tous, vous, les grands de ce monde
Car la colère me pousse à briser vos tables rondes.
Vous êtes porte-paroles à la population
Mais jouez avec eux comme avec des pions.
L’encre de vos plumes macule les traités
Mais condamne tant de justes à périr pour la paix
Que je me dois de parler pour tous ces gens qui sont morts
En tentant de réparer vos infamies et vos torts.
Vous, guides, maîtres et charlatans des nations
Qui ne respectent en rien la beauté de la création
Et qui préfèrent faire couler des litres de sang
Plutôt que d’abdiquer aux droits des vivants.
Pourquoi un partage si injuste de toutes les denrées
Alors qu’il serait si simple de les partager ?
Pourquoi tant de racisme pour une couleur
Alors qu’au fond de chacun bat le même cœur ?
Pourquoi forcer les autochtones à se civiliser
Alors qu’ils ont mieux réussi que nous tous à se préserver ?
Pourquoi envoyer s’entretuer des milliers d’innocents
Alors que les coupables les regardent en souriant ?
Pourquoi provoquez-vous toutes ces horreurs
Qui taisent les espoirs et assombrissent les lueurs ?
Le monde est-il ainsi fait de fous qui dirigent un navire
Et le coulent en même temps sans se douter qu’il chavire ?
Sachez, « membres de la populace » comme vous définissent ces grands
Qu’ils n’ont jamais eu l’intention de vous aider à vivre !
Ils vous rassurent en face pour mieux attaquer vos flancs
Et en guise de coup de grâce, ils brûleront un jour nos livres…
L’Homme aurait pu vivre une existence bien différente
Beaucoup plus loin de toute cette haine ardente,
Mais il a préféré rendre la chair à canon ivre
Pour l’envoyer mourir sous les tambours et les cuivres !
Voilà l’honneur suprême de toute cette folie :
L’alcool et le meurtre pour la médaille du pays !
Il est beau le courage de nos héros perdus
Qui après le carnage se sont fait dresser une statue
Afin de tous les honorer d’être morts pendant la guerre
Et tenter en vain de consoler leurs femmes et leurs mères…
Il faut désormais que ces abominations cessent
Car nous finirons par tous y rester.
Ce sont toujours les mêmes qui encaissent
Mais il appartient à chacun de tout inverser.
|