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Poème Des mois sans toit

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Ecrit par paisansage le 03/01/11 et lu par 1342 personnes. 1 personne a envoyé un coup de coeur pour ce poème
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Lettre d’espoir 

 

     Dans le vent glacial des sentiments qui souffle sur nos continents, nombreux sont les grains de sable qui voltigent dans les tempêtes de réflexions et perturbent  les rouages de l’entendement. Les valeurs humaines sont bafouées au quotidien, l'apparence prime sur la réalité, le virtuel devient réel et la puissance des armes fait couler le sang des enfants innocents. Alors, pour oublier la folie des hommes, j’ose vagabonder dans l’imaginaire pour essayer de retrouver des instants de répit et de consolation. Je saisis mon crayon pour rayer les maux de ce monde et noircir tout ce qui me mine.

 

     Si la violence engendre la violence, l’amour engendre la paix. Devons-nous dicter notre manière de vivre ou respecter les différences culturelles qui nous grandissent dans l’échange ? Ne serait-il pas plus convenable d’accorder au peuple du monde entier plus de représentativité, de droit à la parole et de vote de raison pour réfréner les régimes totalitaires et les pouvoirs dictatoriaux ? Est-ce suffisant de décrire les mensonges et de décrier les vérités de notre société en n'arpentant que les quatre coins de notre salon ? Ne serait-il pas plus raisonnable  d’interdire légitimement les censures de l’information pour ne pas museler la liberté d’expression des hommes de réflexion ? Écrire c'est agir mais critiquer sans s'investir ne vaut rien. Alors, lorsque l'image légitime les mots, pourquoi ne pas  crier les vérités à la face du monde et peindre les outrages du temps. Je partage l'opinion de Doris Lessing quand elle disait : " Il n'y a pas de grandeur où il n'y a pas de vérité ". Ceci est beau, ceci est grand mais la vérité est l'arme de l'impertinent et le mensonge reste et restera celle du conquérant. Essayons donc de communiquer pour exister et tendre la main à ceux qui, dans le désarroi, s'accrochent à un souffle de vie, à une voix, à un toit…

 

     Le mal est une tare qui pèse sur la balance de l'existence mais ne fera jamais le poids face à la générosité d'un cœur qui vaut son pesant d'or. Alors, n'ayez pas peur de brandir les banderoles de l'injustice, claquant dans le vent messager, les mots qui décrivent et dénoncent les maux des puissances infernales. Il y va de notre éthique car les jalons que nous alignons sur la route de la vie représentent la mémoire du temps et guideront nos enfants à se repérer dans l’héritage culturel que nous leur confions. J’ai confiance en l’avenir car si un point d’ébullition peut devenir point de fusion, un point de nœud peut se transformer en point de dentelle.

 

     Pourtant je rencontre encore des épéistes du mot qui par touches piquantes ulcèrent les âmes sans révérence. Ils se veulent d'esprit mais ne parlent pas par pointes. Tout assaut empoisonné d'irrespect est une atteinte à la dignité de tout un chacun. L’irrespect ! Voilà un mot qui gagne du terrain et qui viole même nos intérieurs d’humiliations pour que les associations caritatives et humanitaires trouvent vie dans leurs actions. Est-ce un projet fou que de vouloir vivre dignement dans  l’égalité des droits ? N’y a-t-il aucune passerelle  entre la mendicité et l’opulence ? Je l'ai souvent dit, il est intéressant de constater que chaque projet   a besoin de son contraire pour vivre mais sur le terrain, de telles associations voudraient sincèrement disparaître pour ne plus combler le fossé de la fracture sociale. C’est par l’absence de ces organisations pourtant si merveilleuses de générosité que force sera de montrer  et de prouver à la face du monde l'épuration réelle de nos mœurs et de nos comportements. Assurons l’équité   pour que la dignité des hommes s’exprime dans le respect des égalités de chances.

Des mois sans toit.

(Cri d’un sans feu ni lieu)

  

Triste est la vie sans toi,

Triste est la nuit sans toit.

Sans toi la vie me tue,

Sans toit la nuit nous tue.

L’espoir rougit nos sangs

Mais, le sang sans la vie,

Ne ressent plus l’envie.

Je vis en gémissant

Et je meurs de non vie

Car, je suis sans logis…

Pas d’emploi, pas de mois.

Pas de mois, pas de toit.

Pas d’emploi sans un toit,

Ni de vie avec toi.

Honte aux hommes sans foi

Qui trahissent nos voix,

Préférant la gestion     

Des grands immeubles vides

Aux êtres moribonds

Appauvris et livides

Cherchant comme il se doit

Dignité sous un toit.

Tous les hommes cupides

Assoiffés de grandeurs

Aux regards trop avides,

N’accordent leurs faveurs

Qu’aux malins agioteurs

Spéculant sur le dur

Ne pensant qu’au futur

Sans richesse de cœur.

Payés pour enflammer

Les actions qui s’envolent,

Ils savent ignorer,

Poings fermés dans les poches,

Le geste d’une obole

Pour les gens qui s’accrochent

Pour un sou à la vie,

Pour un toit, un sursis,

Implorant dans le froid

La vraie chaleur humaine

De leurs égaux en droit,

Sans dédain et sans haine.

Voyez, hommes d’état,

Cette pancarte là

Qui, non loin de chez vous,

Défie ces grippe-sous 

A revoir leurs copies

Bien truffées d’inepties,

Montrant l’impéritie

Des seigneurs du gâchis :

 « Ci-gît être sans vie

Né de la gabegie

Des vils rois du gaspi 

Trônant sur l’incurie ».

Paisansage

 

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