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Village de mon enfance,
Tu hantes tous mes souvenirs.
Vers toi, mon âme s'élance.
Te revoir est mon grand plaisir.
Oh ! que de joies enfantines
Glanées dans ce modeste paradis !
Terroir où j'ai pris racine,
Où j'ai vécu, où j'ai grandi.
Revoir ma chère prairie
Où gazoulle mon gai ruisseau,
Suivre ses berges fleuries
Où tirelirent les oiseaux,
Voir le vol des libellules
Aux reflets chatoyants de l'arc-en-ciel,
La cascade émiettant ses bulles
Reflétant les feux du soleil.
Entendre bruire les feuilles
Au zéphyr, le long des sentiers
Suivre le vol des abeilles
Bourdonnant dans les églantiers,
Admirer les hirondelles
Virevoltant dans leurs rondes sans fin
Et piquer à tire d'aile,
Effleurant la cime des pins.
Puisqu'un vol de feuilles mortes
Au dur hiver me fait penser,
oh ! demeure, ouvre ta porte,
Au bercail, je désire entrer.
Dans tes murs l'enfant prodigue
Trouvera paix et sécurité,
Pas d'inutiles fatigues,
Mais du repos pour méditer
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