Liens commerciaux: @ |
« Dites-moi, Monsieur le si rapide guépard,
Que vos fines pattes pourraient-elles face à
Un braconnier tuant vos frères léopards ?
Vous vous échapperiez encore sur ce sol plat ?
- Je n’ai rien dit de tel et ne le pense point.
Pourquoi me vanterais-je si je ne peux pas ?
Pour eux mon pelage ne fait que le butin,
Mais je n’en ai point peur et ne me cache pas !
- Certes, tu es beau mais tu n’échapperas pas
Au canon qui te vise, ô joyeux châtiment !
Finies tes vantardises, et ton air de pacha,
Car son arme est chargée, et tu meurs maintenant !
- Ah ! Traître, tu as bien souhaité ici ma mort !
Mon esprit restera, tu ne tues que mon corps,
Et malgré l’imminence, je respire encore !
Quoi que toi tu en penses, moi, je resterai fort !
Tu n’as pas affronté tout ce qui m’a touché,
Et ne t’es que caché de tes difficultés.
Je meurs maintenant, mais de mon cœur vaillant
Et toi, tu lui survis, mais c’est déshonorant. »
C’est ainsi que mourut le guépard honorable
Et survécut la mangouste détestable.
Voici comment le faible agit avec le fort :
C’est un traître qui tue par derrière et à tort.
|