Viens je t'emmène où les rêves brillent
De mille éclats, au coeur du néant,
Dans le silence d'or du firmament,
D'où l'espoir naît, et jamais ne cille.
Je t'emmène voguer sur mes ruisseaux
Au chant pur des sirènes qui étreint
Nos âmes dans les courants fluides, souverains,
Grisées par l'exaltation claire des flots.
Je t'emmène galoper dans mes steppes
Au large du monde civilisé,
Dans l'antre sauvage de la liberté,
Au fond des canyons, et sur les crêtes.
Je t'emmène planer en haut des cimes
Tel l'albatros porté par le vent,
D'où tout disparaît dans les abîmes,
La misère, l'amertume, les tourments.
Je t'emmène sur les terrains fertiles,
Où le vent fait frissonner les champs,
Les champs de blé mûr, aux doux bruissements
Comme des secrets sur nos coeurs fragiles.
Je t'emmène dans le sillage brûlant
D'un roman d'amour aux ailes d'argent,
Au coeur limpide, aux tendres frissons,
Sur l'astre céleste et pur de la passion.
Viens je t'emmène où l'amour est chaud,
Où la vérité marque de son sceau,
La tendresse, le bruit des ruisseaux,
Où toi seule vibre dans l'émotion de mes mots