Liens commerciaux: @ |
Je t’ai croisé là-bas, sur cette terre dévastée :
Moi, décimant les tiens, et toi méprisant les miens.
Pourtant on s’est vu, regardés, et rapprochés.
Sans raison, on s’est aimé, sans que personne n’en sache rien.
A l’heure du rapatriement, notre amour s’est révélé,
Et dès lors que je suis parti, nos cœurs ont commencé à saigner
D’une douleur insoutenable tant cet amour est fort :
Nous nous sommes rendus coupables et nous avons eu tord.
Tu as attenté à tes jours par amour, mais moi,
Je n’ai été mis au courant qu’après de longs mois.
Ta famille refusait que tu aimes l’un de ces tueurs
Qui ont assassiné tes frères pour une médaille d’honneur.
Tu as préféré partir loin de tout le monde
Plutôt que d’attendre que l’amour t’érode et t’émonde.
Malgré ta mort, je t’aime encore, et pourtant je le déplore
Mais le sort de cupidon m’a rendu fou de ton cœur et de ton corps.
Aujourd’hui je sais que c’est fini car tu n’es plus là.
Je prépare mon révolver afin de quitter la terre ;
Loin de la guerre, je viens te rejoindre là-bas
Et laisse ici-bas cette lettre qui n’a plus de destinataire.
|