L'aube fraiche faisait des perles de rosée.
En gouttant de nos cils, ces larmes lentement,
Donnaient tristesse à l'âme, tout...exilée.
Mais les rayons du soleil vaincront réchauffant
La mélancolie de ce matin de gelée!
Dans un étroit sentier, sablonneux et boisé,
J'aperçus, au travers des taillis et des branches,
Recouvert de fougères, de masse-paillé,
Une cabane à la porte plus qu'attrayante...
Trop intrigué, furtivement, j'y pénêtrai!
J'y trouvai, fragile et jauni, un vieux cahier.
En le feuilletant, page écrite, y découvris!
Je fis lecture de ces lignes appliquées.
Cette lettre, imprégnée de pure poésie,
Paraissait être destinée à l'être aimé!
D'encre et de moisissure, ce bonheur certain,
malgré l'hiver et l'été, les serments prêtés,
couvait, au coeur des rimes, son feu non éteint!
Emu, l'espoir me vint...Refermant ce cahier,
sur la table je le déposai, avec soin.
Couple ivre d'amour, à jamais enlacé,
Sera l'oeuvre-passion. Dévoilant sa leçon
a un autre inconnu, par la porte, attiré,
qui peut-être le prendra en sa possession?...
Par respect pour ce lieu, je repris le sentier.
