Après toutes les misères du monde,
J'attends toujours les bras grands ouverts
Pour que ton ombre vienne m'enlacer.
Je suis si fatiguée de ces jours de pluie
Qui coulent sur les souvenirs d'hier.
J'ai tant de peine que je pourrais en crever...
Mais toujours, toujours je reste
Solidement plantée sur mes pieds.
Je hurle le silence à la terre ;
personne pour entendre mon malheur.
J'attends toujours, pour toujours...
pour ta main qui agrippe la mienne
Sans même un dernier soupir dans le noir ;
Le noir qui pleut dans ma tête,
Comme le noir qui pleut dans ma tête...
Me voilà qui tombe à genou, condamnée
À ces nuages glacés qui effacent mes rires.
Écoute-moi !
J'ai besoin d'une étoile, une seule
Pour guider mes pas au-delà de la solitude.
Même la musique me rend malade,
Malade, tellement malade...
Elle m'enchante par ses mots les plus beaux
Si beaux que c'en fait mal.
Oui, après toutes les misères du monde,
J'attends toujours confortablement
dans cette solitude où tombent mes armes.