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Une lumière perce lentement le brouillard qui m'entoure
Ell m'éblouit et je plisse les yeux pour continuer à voir autour
Je crois rêver face à la silhouette qui s'avance vers moi
Mais paralysée de stupeur je demeure et la regarde sans effroi
Le ciel se dégage comme pour éclairer le passage d'un ange
Et je le fixe interdite, comme éclipsée par cette apparition étrange.
Pourtant c'est bien moi qu'il vient voir, insignifiante gamine
Petite fourmi dans ce lieu de géants, il veille à ce que je ne termine
Ecrasée par l'angoisse qui me serre le coeur à m'en étouffer presque
Mais je fixe le ciel coloré tel une peinture impressionniste, tel une fresque
Couvrant de son horizon rosée l'aurore de ma vie à ses côtés.
Deux bras m'encerclent et ne me lâchent plus, comme pour ne jamais me quitter
Et je souris à la vie, heureuse simplement, le nez dans son cou
Je respire longuement son odeur de mâle et passe ma main dans ses cheveux doux.
J'aimerais que ce moment ne se termine jamais, mais retour à la réalité
Je ne peux continuer de fuir ainsi la réalité et le chemin qui m'est destiné
Alors avec la douceur amère de ma tristesse et de ma rancoeur
Je le repousse en laissant mes larmes montrer ce que j'ai sur le coeur
Tremblante d'hésitation je m'écarte de lui et lâche sa main
Me demandant sans cesse ce qui, sans lui, composera demain.
Cependant, sous le même ciel, nous parviendrons à nous retrouver
Quand bien même nos corps seraient éloignés, nos coeurs à tout jamais reliés
Battront sur le même rythme, la même chanson d'amour partagé
Et même si l'on parvenait à nous séparer, on ne cessera jamais de s'aimer
Car nos sentiments dans nos coeurs sont bien trop profondément ancrés
Et c'est sur cette dernière pensée que j'arrive à m'éloigner.
Ainsi va la vie, faite de hauts et de bas, mais je ne compte baisser les bras
Si pour voir mon amour je dois vivre et que la vie est un combat
Alors je relèverai le défi autant de fois que je le devrais
Et pour son visage, son sourire, son bonheur, jamais je ne renoncerai.
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