Solitude
J’ai traîné mes guêtres crottées de rade en rade
Sans jamais pouvoir ne serait-ce qu’un instant
M’arrêter et reposer mes rêves malades
Solitude de l’âme qui meurt doucement…
De célestes ports en jolies filles en bourgeon
Que les écrits blasés d’un poète endormi
N’ont jamais pu décrire avec adoration
Solitude du cœur chaque jour sans répit…
Des îles aux blêmes rivages enchanteurs
Des sourires de femmes aux visages si doux
J’ai pillé ces trésors sans pitié ni honneur
Solitude des remords qui forcent dégoût…
Mais soudain, au hasard d’une insolite escale
A l’abri d’un roc au dessus de l’océan
Je t’ai enfin rencontré, mon tendre idéal
Solitude magique de ce jour sans vent…
Et du tréfonds de mes nocturnes désespoirs
Ce cri si interminablement retenu
De joie, d’amour, d’espoir
A ma belle inconnue
Je t’aime !!!