PINA
Elle avait la peau mate, des yeux verts pénétrants
Les cheveux colorés, bariolés de teinture.
Rehaussés la blancheur et l’éclat de ses dents
Joconde des temps modernes, sourire d’une peinture.
Elle avait la peau mate des yeux verts pénétrants.
Soutenir son regard, m’était très difficile
J’avais peur de brûler au feu incandescent
Je me trouvais idiot, quelque peu imbécile
Devant ses deux prunelles, brûlant d’un feu ardent.
Soutenir son regard, m’était très difficile
Elle s’habillait de rien, elle s’habillait de tout
Elle était un défi de l’art contemporain
Réfutant Christian Dior, les robes de chez Patou
Quelques bouts de tissus, en faisaient un mannequin.
Elle s’habillait de rien, elle s’habillait de tout
Mais toujours chapeauté, des colliers en pagaille
Des bagues, plein les doigts, plus deux ou trois gris-gris
Elle suivait son chemin par beau temps ou grisaille
En se foutant pas mal des cancans des on dit
Mais toujours chapeauté, des colliers en pagaille
J’imaginais son corps, sous tous ces oripeaux
Musculature parfaite, que possèdent les danseuses
J’aurai voulu sentir la chaleur de sa peau
L’aimait tout simplement, ou plus la rendre heureuse
J’imaginais son corps, sous tous ces oripeaux
La vérité est crue, j’abandonne, mes espoirs
Les ailes de la mort, les ans m’ont rattrapé
Amoureux du matin, alors qu’on est le soir
Comment peut-on combler, le reste d’une journée
La vérité est crue, il n’y a plus, d’espoir.
RENE