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Ma Chrysalide
Ô ,que si papillon j'étais
je volerai à tire d'ailes prés de toi j'irai
de mes antennes je me laisserai happer par tes senteurs
de la couleur de mes écailles je te ferai voir ces mondes merveilleux
au creux des terres lointaines là où chantent rivières et fontaines
à ma trompe tu savoureras ces délicieux nectars
savamment garder pour de tes lèvres écarlates
tu viennes t'en délecter jusqu'à la lie
De mes grands yeux de milles clartés
arrimé au creux de ton vague à l'âme , ton cœur tranché en lamelles
je ferai scintiller dans la pénombre l'iris de ton doux déclin
iris incrustées comme des perles maudites en tes chairs
et de tes maux éjecter de ton corps
la damnation de cette misérable terre
je ferai germer de douces folies sur tes courbes arides
Ô oui, bannie tu étais de ce monde aux plaies rampantes
rires et quolibets t'enfonçant dans la boue
larve tu fus nommée et exilée de toute promesse d'éden
Au creux de mon être ,enlacée dans mon cocon de passion
quiétude tu retrouveras ta mue faite
aux dernières marées de la peau des cœurs meurtris
alors de tes couleurs arc-en-ciel
nous irons butiner dans le parc au bonheur des amants éperdus
corps abandonnés sur la soie de mes vers murmurés
tu te laisseras emportée corps et âme à mes douces voluptés
en un dernier envol dans l'obscure abime de mes désirs
Chrys722
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