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Poème Les séducteurs ou les thuriféraires

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Ecrit par paisansage le 03/01/11 et lu par 1063 personnes. 1 personne a envoyé un coup de coeur pour ce poème
Ce texte est un poème amour et fait partie des style de poésie suivant : satire .
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Les séducteurs ou les thuriféraires
 

Quand les flatteurs et laudateurs
Veulent percer l’hymen d’un cœur
Les chou chichis et momeries
Sont des pompons poudrés d'envie.

Ces élégants, ces mirliflores
Faux audacieux et matamores
Aiment courir le guilledou
De mots d’amour en billets doux.

Ces séducteurs et beaux esthètes
Offrent des fleurs dans les courbettes
Godelureaux et damoiseaux
Marient les mots de Marivaux.

 

Mièvres mignards efféminés

Font leur persil rue des minets

Pour éblouir les châtelaines

Allant courir la prétentaine.

              Ces dits dandys grandiloquents
              Ces muscadins outrecuidants
              Roulent l’amour en hautain fiacre
              Sur d’obséquieux fins simulacres.

              Ces madrés flous de l’entregent

              Affranchissent les faux-semblants
              Affriolés de lèvres fines
              Ils butinent la fleur des nines.

              Danse lascive de gandins
              Arabesques et jeux de mains
              Ils se glissent vers les pubères
              Dans les froufrous des robes claires.


              Les chatteries des chattemites,

              Afféterie pour favorites,
              Grisent lorettes et lindors
              Ecorniflant les chauds trésors.


              Frissonnements sur peau velours

              Délectation de chauds mamours,
              Curée d’honneur quand ils baptisent
              L’écrin mouillé de convoitise. 

              Ces fats, farauds et fanfarons

              Ces finauds fiers et rodomonts
              Ces gais flambarts de la mondaine
              Chassent des mies maintes migraines.

              Mais si l’amour n’est que romance
              Au diable vert les convenances
              Car l’entrejambe est au couvert
              Ce que duvet est à l’eider.

              Doit-on châtier le freluquet
              Quand le plaisir est sans loquet ?
              Doit-on raser la gourgandine
              Quand du bonnet l'amant opine ?

              Si les rêves évanescents
              Défeuillent l'amour marcescent
              Conter fleurette à chaque envie
              N'est-ce point là, sève de vie !

              Alors que dire à nos cadets
              Ouvrant curieux leurs clairs quinquets
              Gourmandise ou flagornerie,
              Délicatesse ou coucherie ?

              Paisansage

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