Poème LES NAUFRAGES

UN MATIN ON EST PARTI POUR ALLER SUR UNE ILE

MAIN DANS LA MAIN, DE VOITURES EN VOITURES

UNE BOUTEILLE AVEC NOUS POUR OUBLIER NOS RUPTURES

ELLE BELLE COMME UNE DEESSE NAVIGUANT SUR  LE NIL

CLOPIN CLOPANT IVRE DE JOIE ON EST ARRIVE ENFIN

J’ETAIS PRES D’ELLE, JE N’AVAIS PLUS FAIM

MAIS SOIF DE SON REGARD ET DE SES RIRES DE FEMME

ELLE ETAIT LA VIE LE SOLEIL QUI T’ENFLAMME

LA NUIT DANS MES BRAS ELLE DORMAIT LIBRE

MOI JE LA REGARDAIS COMME UN BIJOU INTOUCHABLE

SANS POUVOIR L’AIMER, L’EMBRASSER, LA VIVRE

MAIS MON CŒUR ETAIT DENSE DE  BONHEUR INCASSABLE

ON S’EST QUITTE COMME CA A LA CROISEE DE LA ROUTE

SANS UN REGARD SANS UNE LARME MAIS LE CŒUR GROS

JE NE POUVAIS PAS SUPPORTER LA LAISSER  SANS UN MOT

J’AI PLEURE CET AMOUR INTERDIT QUI A FAIT MA DEROUTE

MAIS J’ETAIS EMU, BOULVERSE ELLE ETAIT VENUE

AVEC MOI QUE POUR MOI MAIS JE NE LE SAVAIS PAS

A FORCE DE TROP PARLER IL ARRIVE QU’ON SACHE PLUS

SORTIR NOTRE AMOUR DE PEUR QU’IL NE VIVE PAS

JAMAIS JE N’AURAI PENSE UN JOUR LA REVOIR

MAIS ELLE EST APPARUE PAR HASARD UN BEAU SOIR

BIEN QUE NOS JEUNES ANNEES SE SOIENT ENVOLEES

NOTRE EMOTION FRUSTREE DE NOS AMOURS FROISSES

FROISSE PAR CETTE JEUNESSE QUI TE POUSSE A PARTIR

PEUR QUE L’AMOUR TE CASSE ET T’EMPECHE D’AIMER

ALORS TOI QUI LIS CE POEME NE CHERCHE PAS A FUIR

LE JOUR OU TU LA RENCONTRERAS NE LA LAISSE PAS S’ECHAPEE