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Sur la mousse soyeuse, au creux de ses racines,
Le grand chêne la caresse de lumière
Au souffle du vent, ses feuilles dansent divines,
Et laissent mille éclats d'or ombrer ses paupières
Couchée, paisible, elle contemple la rivière,
Et la fée qui s'ébat dans l'onde cristalline,
Son corps d'albâtre ruisselle, émouvant et fier,
Envoûtante sirène, moirée d'opaline
En ce lieu de sacre et d'ancestrale origine,
Où l'été perdure, sans céder à l'hiver,
Où le sol est soierie, parsemée de bruyères,
Une magie tisse des liens et les affine
Elle, va galopant sur les secrets de la terre,
Animal fabuleux, dont la corne fascine,
Les humains qui engendrent les vierges altières,
Que nombres de légendes, à leur coté, dessinent
Ainsi jeune fille, tu n'es point Mélusine,
Seulement pure, ni fée des eaux, ni sorcière,
Et d'un sourire tu l'ensorcelles, mutine,
Venant sécher tes beaux atours à sa crinière
Mais d'elles, s'approche, dans l'ombre, un pauvre hère,
Qui ne peut rester seul, et d'un oeil assassine,
L'amitié qui s'enfuit, devenue orpheline,
Devant l'amour qui capture tel un rétiaire
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