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La porte s’est refermée.
Seul. Elle est partie.
Je suis un cerf-volant,
Déchiré sur les branches.
Déjà, je sens planer,
Une odeur de défaite.
Son parfum qui s’attarde,
M’asphyxie. Et j’espère,
Voir tourner la poignée,
De la porte insensible.
Le temps s’attarde et freine.
La pendule a la fièvre,
Ses aiguilles fatiguées,
Voudraient bien s’arrêter.
J’attends. Dans le couloir,
Dehors, les pas s’épuisent.
Je m’assois sur le lit,
J’évite le drap froissé,
Que ses fesses ont moulé.
Elle a, sans le vouloir,
Oublié des objets :
Une ceinture en cuir noir,
Une boîte d’allumettes,
Un tube de rimmel,
Un flacon presque vide,
Où traînent quelques gouttes,
De parfum Shalimar.
J’attendrai son retour.
Je sais qu’elle reviendra,
Même quand je l’imagine,
Se pâmer dans ses bras.
J’évite le miroir,
Sans elle, je me vois laid.
Je sens sous ma peau sèche,
Pousser comme des aiguilles.
Je regarde avec haine,
Sa pince à épiler.
Oui, j’aimais ses jambes
Et sa peau satinée,
Qui troublaient à souhait,
Le gros réveille-matin.
Que dire de ses pieds,
Dont se souvient très bien,
Le lit qu’elle torturait ?
Il y a comme des moments,
Collants comme de la crème,
Qui gémit au soleil.
Si vous la rencontrez,
Surtout ne dites pas,
Que je me noie sans elle.
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