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Ferme les yeux, écoute ! A l'à-pic de nuits blanches
S'égratignent des sons pleurant leur désarroi
Sur la couche vernie d'un couvercle de planche,
Echarde transplantée dans le coeur de ton roi.
Ferme ton huis, oublie ! Au rythme où vieillit l'âge,
Les rides de la vie gravées de souvenirs
Près d'un récent passé, ne sont qu'enfantillage.
Et puis, là où je vais vogue notre avenir.
Ferme les yeux, ma douce. Au duvet de ta moue
Rayonne mon amour pour cette éternité
Que mille galaxies traversent sans remous ;
Mais ne te presse pas pour y cohabiter.
Ferme ton écoutille, emporte mes embruns
Là où tu me piégeais d'une tendre imposture
En entaillant ma vie sans en couper le brin ;
Moi flamme dans ton sang et toi ma créature.
Ferme cet océan où les sillages pleurent
Une blanchâtre écume aux regards suspendus
Sur notre intimité qu'un doux baiser effleure ;
Moi nourricier de toi, toi ma sève éperdue.
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