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Poème L'amour au delà des limites

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ATTENTION, ce texte peut heurter la sensiblité de certaines personnes.

Ecrit par Light le 02/04/10 et lu par 1319 personnes. 3 personnes ont envoyé un coup de coeur pour ce poème
Ce texte est un poème amour .
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Orphelins de la lune, enfants perdus de la ville,
Silhouettes dans l’ombre qu’on ne voit même plus,
Deux anonymes au passé larmoyant et à l’avenir hostile
Qui se battent, qui survivent, dans un monde déchu…

Les étoiles brillent, ce soir, de leurs tièdes reflets
Guidant ses pas à travers une rue .
Il s’enfuit, et dans sa course éperdue,
On ne distingue en lui que ses cheveux dorés.

La lune est claire et le ciel sans nuage,
La brise qui souffle dans ses cheveux noirs attire ses sens,
Tout au fond de cet immeuble immense
Où il pourra calmer sa rage.
 
Ils s’assoient sur un banc de vieux bois,
Essoufflés, apeurés par les horreurs du monde,
Les yeux fermés, le corps tendu, le souffle froid,
Ils sont à l’abris de leurs peurs profondes.
Un rayon lunaire vint éclabousser leur peau
Et dans un subtile sursaut,
Il s’éveillèrent.
Amers.
 
C’est dans un de ces longs silences éperdus
Sur les sombres quais d’une très vieille gare
Que ces deux silhouettes se sont aperçues
Et ont teinté leur triste destin d’espoir.
 
Un espoir fou, sans doute, mais un espoir tout de même !
Car à cet instant où le temps ne coulait plus
Le monde devint plus doux pour ces deux inconnus,
Et ils se prirent à croire qu’il était possible qu’on les aime.
 
Après une brève résistance, ils cédèrent à la tentation,
Et leurs regard se croisèrent, pour ne plus se quitter.
Dans leurs yeux, chacun lisait une vie solitaire et malmenée,
Une vie qu’ils ne connaissaient que trop bien ;
Et sans avoir bougé les lèvres, sans avoir émis aucun son,
Chacun connaissait l’autre comme un ami lointain.
 
Leurs pupilles désormais habituées à la nuit
Observaient calmement l’ami de fortune 
Passant brièvement sur les habits salis
Pour s’arrêter sur la peau brune,
Sur les détails de son corps,
Sur …
Sur …
Leurs joues s’empourprèrent vivement,
Et ils recommencèrent à attendre…
 
Attendre…
Ce mot était pour eux dénué de tous sens depuis toujours.
Attendre.
Ce soir là, étrangement, il semblait renaître sous leurs yeux,
Un sentiment étrange, si étrange, pour eux…
Attendre…
Maintenant, cela les rendait heureux.
Ils n’étaient plus seuls.
Ils avaient trouvé une voie, un chemin.
Un but.
Un ami, un frère dont ils ne savaient rien,
et qui pourtant leur était familier.
 
Et pendant de longues heures ils ne bougèrent pas,
Plongés dans la contemplation de l’Ange qui faisait face.
Ils avaient enfin trouvé la paix à laquelle ils ne croyaient pas…
Qu’ils avaient du souffrire pour que leurs maux s’effacent !
 
Un bruit.
Un interminable crissement, un son lourd, un son dur.
Leur instant de bonheur s’envole dans la nuit
Et le train qui arrive prend des allures de tortures.
 
Silence.
Le monstre les cache, les empêche de se voir.
Pas même une dernière fois, pour se dire au revoir.
Souffrances.
 
Doucement, le garçon au regard océan
Paraît s’éveiller d’un long rêve incertain,
Mais si ses pieds avancent résolument,
Son cops gémit, son cœur s’éteint.
 
Dans le train, presque personne,
Il s’assoie, seul, et attend.
Il doit partir, vraiment.
Pourtant tout son corps frissonne.
Personne ne le retient, personne ne le connaît.
Il doit partir, il le sait.
Pourtant…
 
Au bord de la fenêtre où le vent s’engouffre
Sa main se pose, comme un oiseau qui souffre
Et à travers ses cheveux blonds ébouriffés par le vent
Il regarde une dernière fois son amour fuyant.
 
Il ne s’en est pas aperçu,
Mais sur sa joue rougie
Glisse une larme perdue,
Oubliée dans la nuit.
 
 
 
Et dans un soubresaut fragile
Le train se met à avancer.
Derrière la fenêtre, le paysage défile,
Et pour la dernière fois de sa vie abandonnée
Il pose un regard sur ce garçon de ses rêves.
Un regard plein de peine et de douleur d’un jour,
Puis après une lancinante trêve,
Il lui donne son dernier regard d’amour.
 
Le temps passe, avec une lenteur démesurée,
Son cœur se déchire, il L’a abandonné…
 
Un bruit subtile dans le vacarme,
Son cœur s’accélère, la vie renaît,
Il se retourne et désormais,
Il ne retiens plus ses larmes…
 
*** *** ***
 
Toujours assis sur le banc gelé,
Le garçon entend le train arriver.
Il veut crier, il veut hurler,
Sa voix se perd dans le regard bleuté.
 
Gris. Noir.
Une bête de métal se pose devant lui.
Il ne peut plus Le voir.
Il fait froid, c’est la nuit.
 
Un inconsolable chagrin s’empare de lui.
Il ne pleure pas, il ne tremble pas. Il a mal.
Chaque battement de son cœur est un cri,
Il L’a perdu, ses yeux se voilent.
 
Ses longs cheveux noirs lui tombent sur le visage
Il les repousse d’un geste simple de la main
Et c’est alors qu’à l’intérieur du maudit train,
Comme serait apparu un mirage,
Le visage qu’il aime tant est devant lui…
Il n’y croit pas, Il s’enfuit !
 
La réalité le rattrape si soudainement
Qu’il vacille et se sent emporté,
Pourtant il ne bouge pas … puis il comprend
Que le train vient de démarrer.
 
Et l’ange s’en va, avec une terrible lenteur,
Le garçon cède, pour la première fois, il pleure.
Il aperçoit alors, à travers la lueur du jour,
Une larme sur la joue de son unique amour.
 
Désespoir.
Puis rage. Terrible rage. Rage noire.
Haine mêlée d’amour.
 
Il cour.
Le vent le gifle et le lacère,
Mais il s’en fiche, il accélère.
Il rattrape l’Amour.
 
D’un bond souple et mesuré
Il s’accroche à la porte rouillée,
A son corps, pourtant loin d’être frêle,
L’amour a rajouté les plus puissantes ailes.
 
Il entre dans le train avec grande discrétion,
Et il Le voit, assis tout au bout.
Il s’avance, puis hésite tout d’un coup…
Jusqu’où l’emmènerait sa passion ?
Le blond se retourne brusquement,
Ses yeux bleus braqués sur lui.
Un sourire, des larmes… le printemps.
Il se jette sur lui.
 
Au milieu du tain, plus aucun bruit.
 Tous les regardent, surpris.
 
Deux corps tendrement enlacés.
Deux cœurs qui battent à l’unisson .
Un frisson les parcourt, puis une barrière cède,
Ange de lumière et ange de nuit qui se trouvent.
Enfin.
Explosion.
Explosion de lumière et de vie autour de ces deux corps.
Chaleur diffuse qui les envahie, les enivre.
Passion.
Des larmes de joies coulent en cascade de leurs yeux fermés.
Elles roulent sur leurs lèvres toujours unies.
Les bras autour de la taille ne veulent plus s’enlever.
Leurs corps se collent et leurs peaux se touchent.
Etreinte d’amour.
 
Hors du temps.
 
Leurs lèvres se détachent, comme à regret,
Et leurs regards se croisent, timidement.
Regards de braise qui s’enflamment violemment.
Océan déchaîné qui devient brasier,
Nuit profonde qui brûle de désir.
Passion ardente qui les lie pour l’avenir.
 
 
 
 
Et dans leurs yeux d’enfants,
Aux calmes reflets, à l’appel envoûtant,
Toutes les douleurs passées s’effacent
Leur solitude se trouve oubliée,
Car désormais leurs cœurs sont liés
Par le plus doux des parfums qui les enlace.
 
Joie et passion se mélangent
Et l’amour infini est ranimé.
 
Tout au fond de leurs yeux d’anges,

Un amour au delà des limites est né.

Light

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