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Je n’ai d’autre présent à t’offrir, mon amour,
Que le pire de moi, au meilleur de toi-même ;
C'est-à-dire tes yeux, et ce regard que j’aime...
Accepte donc, s’il plait, ce poème trop court.
Quel hasard étonnant fit que, pour voir le jour,
Nous eussions ces deux yeux dans un corps mol et blême ?
Mais quel hasard plus grand fait, de ce que Jour sème,
Que ce soit ton regard qui l’allume à son tour !
Ainsi, j’ose espérer que, si, par cette fable,
J’avais pu susciter dans ce regard aimable
Quelque étincelle de joie, quelque éclat de bonheur
Et que si tu venais enfin, lisant ces vers,
À me voir à mon tour, voir ma tristesse amère,
Ton regard, je jure, m’en libère sur l’heure !
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