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Forêt d'elle
Je décidai, par un après-midi famélique
De coucher son corps blanc sur le papier
Après avoir exploré sous les halliers
Des combinaisons de mots hérétiques
Alors que je pliais sous les frondaisons
Il me vint à l'idée de caresser ses seins
Avec dans la paume une pomme de pin
Dont chaque écaille générerait un frisson
Rencontrant une volubile clématite
J'eus la vision de ses mains attachées
Prisonnière de mes obscures pensées
Désireuse de mes audaces maudites
Sur le tronc blanc strié d'un bouleau
Je crus voir dans ces noires lenticelles
La forme de ses yeux avec une étincelle
Qui les embrasse quand coule son eau
Une fourche d'un taillis de châtaigniers
Me remémora son bassin de danseuse
Sa souplesse et ses transes fougueuses
D'une amazone maître de son destrier
Sur une profonde cicatrice d'un tronc
J' hallucinai sur un lichen impudique
Gardant à foison sous sa velue tunique
Les enchantements que cache sa toison.
Que dire des feuilles au vent frémissant
Rappelant les ondulations de sa peau
Caressée par la brise au sortir de l'eau
Couleur caramel par cet été finissant
André Perchet
www.echalot-lover.com
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