Deux coeurs, deux êtres, deux !
Deux âmes sous l'averse
Et que rien ne renverse
Alors, je me rassure
Et je rase les murs
De la mélancolie
Pour éviter la pluie
Qui lave notre amour
Et suspend nos toujours
Sous le ciel ingénu
Au fil de l'inconnu
Comme un linge trempé
Brûlant de notre été
Au parfum des lavandes
Et des flammes friandes
Du bois des conifères
Ma mémoire aurifère
Puisque nous sommes deux
Ce trésor prodigieux,
Est toute dépeuplée
Un seul être lui plait
à paraître souvent
Ô silence éprouvant
De tes lèvres éteintes
Eaux des larmes restreintes
Source d'assèchement
Sous le déhanchement
De ta silhouette d'or
Ô silence indolore
Des solitudes enfuies
Est-ce l'aube qui fuit ?
Est-ce de n'être seul
Qui soudain me console ?
Ai-je mordu le fruit,
Oh me suis-je promis,
Pour gouter au roman,
Au feu, au firmament
À ces lettres jaunies,
À ce mortel ennui ?
Non, car le jour se lève
Et toujours nous relève
Deux âmes sous l'hiver