La fenêtre de ta chambre était grande ouverte.
J'ai essayé de respirer les odeurs du matin,
Le parfum des draps chauds du lit que tu désertes,
La flagrance du savon sur ton corps de satin.
J'ai entendu l'eau couler sur ta peau
Et imaginé tes mains caressant ce corps si beau.
J'ai posé à ta porte les derniers souvenirs de toi.
J'ai senti l'odeur du thé et des tartines grillées,
J'aurai aimé ouvrir au chat, comme autrefois,
Mais je l'ai seulement caressé.
Je pensais que tout cela me rendrait heureux
Mais des larmes ont perlées à mes yeux.
Alors je me suis enfui
Comme un rodeur sans faire de bruit,
Voleur de sensations perdues
D'une femme que je ne reverrai plus.
A Isabelle, 6 Juillet 2011