Mon rêve s’est envolé avec mon bonheur,
Je désirais te voir t’endormir dans mes bras,
Mais tu me noies dans le plus profond des malheurs,
Maintenant que ton cœur a enfin fait son choix.
De longues semaines pour qu’encore je souffre,
Tu m’as enterré vivant dans un obscur gouffre
Dont je crois que je ne verrai jamais le fond,
Mon corps s’éteint, seules l’animent des convulsions.
A mon réveil, je ne vois que désolation,
Incompréhension, déception et corruption.
Des âmes errent dans ce monde de souffrance,
N’étant pas parvenues à vivre leur romance.
Perdu dans l’univers, je hurle ma colère,
Mes yeux déversent une rivière de larmes,
Mes joies sont emportées par cette eau réfractaire,
Dont le ruissellement n’est qu’un bruyant vacarme.
Certes, il a souffert de ton ancienne union,
Mais as-tu songé que moi aussi je t’aimais ?
Que moi aussi en pensant à toi je pleurais ?
Que moi aussi j’avais d’amoureuses pulsions ?
Tu m’as ensorcelé, tu m’as hypnotisé,
Jamais je n’avais eu de si forts sentiments.
Ta douce beauté m’a aisément tourmenté,
Mais m’a infligé un violent châtiment,
Celui de t’aimer sans pouvoir te caresser,
De te regarder, enchaîné par mon amour,
Sachant que le nôtre ne verra pas le jour,
Condamné à désespérément t’oublier.