C’est dimanche, le compte à rebours a commencé.
Vous avez peur, poilus tapis dans les tranchés.
L’instant nous provoque et souvent la question tue.
On se croit vêtu mais parfois on est tout nu.
Alors, fonçons vers ce lundi tant renié.
Les ventres chauds pleurent, ils ne veulent pas accoucher.
Il nous faut le courage de ceux qui n’ont pas vu.
Le soldat dans la cité marche, cet inconnu.
Une feuille c’est envolé mais vient de tomber.
Le balayeur a souri, il nous a sauvés.
J’ai touché ta main frêle et je t’ai reconnu.
Je vois à présent tes yeux qui ne m’ont pas vu.
Je la veux cette femme qui me fera vibrer.
Tu dois être mienne, je ne dois pas renoncer.