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L’écrivain rêve d’être le sculpteur des mots et le peintre de ses idées
Une mine en graphite se mit à glisser
sur une feuille de papier
pour devenir l’instrument d’un dessein
celui d’un homme et de son œuvre liés
dans ce moment intime de créativité
l’homme au travers de son dessin pouvant s’exprimer
et le dessin au travers de l’homme pouvant exister
tel un couple que la création a décidé de réunir
ancré dans une réalité, où le temps semble ralentir
patine de l’imaginaire jusqu’à l’instant où l’œuvre de l’esprit se décide à sortir
La main de l’homme effleurant au travers de son art
l’innocence de celle de qui par son tendre regard
semble observer l’homme éperdu d’elle
à peine troublé, se mit-il à croquer ses lèvres sensuelles
laissant apparaître le sourire de cette jouvencelle
capable de rendre bon nombre d’hommes fous d’elle
à peine cachées par quelques mèches provenant d’une chevelure
que l’homme esquissa glissant le long de sa belle
guidé par sa tendre inspiration, le reste de son corps, il se mit à effleurer
ne laissant apparaître que la subtilité et la grâce d’une poitrine charnelle
de la beauté sereine et naturelle de ce jeune modèle
d’un drap de soie tout juste recouverte pour abriter
une intimité que l’homme par pudeur n’oserait dévoiler
le crayon fermement tenu en main, comme il s’imagine tenir sa main
tel un peintre de la marine, l’homme voyage
accompagné de cette mystérieuse création issue de son inconscience
l’homme qui avec pudeur donnant matière et substance
à celle issue de ses tendres fantasmes, figure féminine à laquelle il se destine
Julie, Marie, Cécile, Amandine
il ne saurait la baptiser, de même que l’auteur de ces rimes
sur ces coups de crayon, là, les mots s’assemblent
tels la peinture sur une toile, ils tentent de rimer avec élégance
comme deux amants sur une piste de danse
emprunt dans une douce romance
à cela je souris et m’en amuse
moi qui suis toujours à la recherche de celle qui sera ma muse
alors de cette ébauche je lève le voile
sans détour, je tente d’attiser la curiosité
de celle qui voudra bien se laisser tenter de se prendre dans ma toile
pour, par mon amour, me permettre de toucher sa sensibilité
LIMONCHE ERIC
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