Avant…
Fuir, toujours fuir, sans jamais se retourner, sans jamais regretter,
Sans jamais espérer ne serais-ce qu’un instant pouvoir s’arrêter
Et surprendre ces secondes éternelles qui déjà se sont envolées
Une vie, un millénaire, quelle différence, juste du temps dérobé
Avant que la fin nous condamne…
Arrêtes ! ô toi maître des vents, qui que tu sois, ou que tu sois
Entends ma prière, celle d’un homme usé pliant sous sa croix
Supplique ultime d’une âme égarée cherchant le sublime émoi
Dans l’obscurité de ses rêves blessés, juste un peu moins d’effroi
Avant que la fin nous condamne…
L’espoir d’un avenir sans peine habité par cet amour qui sublime
Celui qui fait du lâche un héros et de l’ignorant un fou des rimes
Poésie de l’âme découverte, mise à nue, mais élevée aux cimes
De ces arbres géants et centenaires, juste un peu moins d’abîmes
Avant que la fin nous condamne…
Sentir la paix dans le corps de cet femme aux désirs assouvis
Caresser cette chevelure de feu, parure adorée de l’amant épris
Qui effleure de toute son âme, ce cœur éperdu qui sourit
Tuant le pardon avant qu’il n’existe, juste toi et moi…enfin réunis
Avant que la solitude nous condamne…