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Poème Absence

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Ecrit par Heredutemps le 14/01/12 et lu par 1158 personnes.
Ce texte est un poème amour et fait partie des style de poésie suivant : prose .
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Aujourd'hui c'est l'hiver... chemins du froid, du silence.

La lumière seule parcourt ces grands espaces frais blanchis.

Nous ne sommes que passagers de la neige et du vent.

Demain elle m'écrira du loin d'un continent fleuri, de l'autre bout du monde.

Elle sera en un printemps doux et parfumé.

En elle, les saisons se mêleront, se mélangeront.

Il y aura l'océan aux eaux limpides et tièdes, les musiques aux accents orientaux...

et la neige d'aujourd'hui se dispersera dans la nuit en une myriade d'étoiles.

Elle cherchera les mots qui diraient son rêve impossible,

Qui mêleraient l'hiver et l'été en une même lettre,

en une même saison.

Elle reviendra dans mon hiver chercher une autre chaleur,

Celle qui réchauffe le cœur.

Là-bas, les nuits seront douces,

parcourues par le souffle tiède du vent

qui agite les palmiers flamboyants...

Je relirai sa lettre pour y déceler le long murmure de l'océan,

sa masse sombre et mouvante.

J'y verrai les dunes rondes et lisses caressées par le vent,

j'y verrai l'horizon et y naître les vagues

qui s'échoueront à ses pieds nus et blancs qu'elle leur offrira.

Je trouverai l'été aux détours de ses mots,

ses parfums enivrants comme ceux des fleurs tropicales...,

...insaisissables.

Les saisons ne sont que métamorphoses,

royaumes éphémères de neiges ou de sable,

d'eau et de fleurs, d'histoires et de légendes,

d'amicales amours.

Elle me manque.

Sous un soleil printanier, la journée est infiniment longue.

Pas un seul nuage ne s'étire dans le ciel

et la nuit seule est propice à un repos de mes pensées

car c'est seulement les yeux fermés qu'elle m’apparaît.

Alors le cœur me monte jusqu'aux yeux,

l'espace d'une brève vie celle de deux perles tièdes et salées.

Je ne suis pas triste... non ...

la tristesse est faite de regrets, de doutes et de défaites.

Mélancolique ... oui...

la mélancolie est faite de rêves, d'espoirs et de certitudes.

De rêves où tout pourrait être si simple entre deux êtres ;

d'espoirs que les jours à venir seront plus beaux que ceux passés ;

de certitudes que ce qui nous unit est indestructible.

L'hiver a décidément du plomb dans l'aile ;

Ici, même Barbara a replié son mouchoir et quelques lavis transparents de brume  ont discrètement voilé le ciel.

Le fleuve roule sa lourde masse d'eau saumâtre en d'innombrables remous.

Ne pas s'écarter des sentiers...

la terre garde encore en surface

les traces humides et boueuses des giboulées d'il y a quatre jours...

Là-bas le sable doit être doux à tes pieds.

Les oiseaux sont sortis de leur muette hibernation

et lancent à tue bec leurs chants et gazouillis bien avant la saison.

Les plantes aussi sont en folie...

la moindre branche arbore déjà les prémices d'une floraison

et s'exposent dangereusement à de possibles retours gelés

Les crocus poussent comme aux plus beaux jours de printemps...

et pointent leurs pétales ors, écarlates et mauves

au sommet des herbes qui n'en finissent pas de ne pas hiverner

Elle me manque

Mais, le silence est plus assourdissant que tous ces chants

et plus désemparant que cette nature en détresse.

Les heures s'allongent, les doigts s'engourdissent de mots

qui ne lui parleront que bien plus tard.

Ils déferlent ainsi, jour après jour, en vagues de soupirs

et s'abandonnent lascivement sur cette plage vide

du bord de la mer d'ici.

Tout a goût d'amertume :

son absence et le silence,

la présence des uns et les paroles des autres.

Mon monde n'est fait que d'eau... insipide, fuyant, insaisissable,

tant que l'oasis de sa présence ne l'entoure pas

et ne la canalise en une joyeuse source claire et chantante.

Ma barque coronaire est en dérive sur un océan de lassitude

Je rêve d'une sirène, de son chant magnétique,

de son offre d'abandon, d'oubli, au creux de ses bras abyssaux.

Je hais les vides dans notre histoire, je préférerais y sombrer.

Elle me manque.

Lorsque qu'un avion survole la cime des arbres,

il détourne mes images internes

et je l'imagine comme une colombe

qui franchirait enfin la barrière méditerranéenne

pour venir se poser sur le fil de mes pensées...

et ne plus en repartir....

... alors...

... elle ne me manquerait plus.

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