Ô Déesse ! Beauté ! Amoureuse de l'érotisme !
Belle fleur firmamentale,
Rose reflet dans l'abyssale,
Grande admiratrice et fiévreuse du narcissisme !
Ne regrettes-tu pas un temps jadis
Ou l'amour était la clé de nos orgasmes ?
Autour, nos roses, la chaleur de l'estivale brise,
Un parfum floral, et le paysage du fantasme.
Divinité terrestre, heureuse et immortelle,
Privée de plaies, de peines et de querelles.
Fleur d'or arrosée des larmes du Suprême,
Ange égarée, vie et bonheur d'emblème.
Te souviens-tu, grande maîtresse des innocents,
De nos longues marches clandestines vers l'inconnu ?
Là où demeurent nos rires et nos chants,
Là où avec nous la nuit se nue ?
Enfant penseuse, unique au gout et au toucher,
Espiègle amante, cœur tendre des lointains prés,
Parfait portrait de la demoiselle idéale,
Vaillante gardienne, forte aux paroles idéales.
Te souviens-tu ma bien aimée,
De nos promesses entourées de nos baisers ?
Scellées, par nos voix : « Pour la vie »
Dénuées, par nos liens, des mortels bris ?
Azure du ciel, vitale des oiseaux,
Je replonge dans le gouffre noir où mon ombre m'attend,
Mon esprit s'effrite, et retrouve le néant,
Enfer où naviguent les âmes perdues sur un radeau.
Ne suis-je plus le prince qui t'accueillait dans l'Eden ?
L'homme souillé qui apaisait tes peines ?
N'es-tu plus la reine qui enchantait mon pauvre cœur ?
La princesse qui couvrait mes douleurs ?
Je t'aime telle l'étendue nocturne.
Ô timide brune ! Ô romantique taciturne !
Tu me parais, à l'honneur de mes rêves,
Près de moi, pour plaisir qu'enfin je me lève.
Ô ma mystérieuse ! Ô ma malicieuse !
Réponds à mes infâmes disgrâces d'antan !
Négliges ta solitude, et redonnes-moi tes pensées curieuses.
Guéris toi et moi de nos blessures, et nos morales souffrants.
A travers Toi, encore je me vois,
A travers moi, toujours je te vois...