D’Amour, de Cuir et de Bois
Ou le conte du chat Malley...
Il était une fois, là haut sur la colline,
Une grande maison toute emplie de bonheur,
Où je dormais tranquille au gré de mes humeurs,
Chapardant mon repas d’une patte coquine.
Au plus froid de l’hiver, il y faisait bon vivre,
Il y faisait bien chaud aux flammes de son bois,
Quand j’écoutais les rires à l’abri sous son toit,
Et tous ces chants d’amour loin du gel et du givre.
J’allais entre ses murs, visiter ses trésors,
Ses fleurs de cerisier sur un ciel mordoré,
Son escalier craquant qu’un ange soutenait,
Et cette fée songeuse aux grandes ailes d’or
Et l’antre du seigneur, aux sublimes odeurs,
J’y venais respirer des parfums souverains,
Ceux du bois et du cuir, en ces lieux, suzerains,
J’y rêvais de chevaux, de course ou de labeur.
Et l’antre de sa mie, fleurant bon le papier,
Quand elle tournait les pages au gré de son désir.
J’y sentais l’aventure en selle pour offrir,
Des galops enchanteurs, des amours sacrifiés.
Et de cuir et de bois, là pour faire le lien,
Il était une fois un timide savant,
Il était une fois un drôle impertinent,
Deux petites canailles aux faux airs de lutins.
Il est dit que le chat est ami du poète,
Qu’il aime à contempler le feu de ses élans.
Il est dit que le chat est ami des amants,
Qu’il aime à contempler leur sensuel tête à tête.
Ce que l’on dit est vrai et parfois j’aimerais,
Pouvoir changer de place avec toi, O’Malley,
Revenir faire un tour et dormir sous ce toit,
Cette maison d’amour et de cuir et de bois.
Pour Amapoèsia, son seigneur et ses lutins...Merci à vous quatre...Vous me manquez...